Un résultat clé d'une récente évaluation du cycle de vie (ACV) fait la joie des agriculteurs canadiens. L'étude, menée par le Groupe AGÉCO, un cabinet de conseil spécialisé en responsabilité sociétale des entreprises et études économiques, trouvé ceci, par kilogramme de protéines, l'empreinte carbone du poulet canadien est inférieure à celle d'autres produits d'élevage produits en Amérique du Nord. Ces résultats sont basés sur l'évaluation des émissions mondiales du bétail par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture.
Les célébrations peuvent être de courte durée, cependant, car les résultats d'une deuxième étude montrent que les Canadiens envisagent déjà de délaisser la viande pour adopter une alimentation plus végétale. Ces découvertes coïncident également avec la sortie attendue de la dernière version de Guide alimentaire canadien , qui recommande de s'orienter vers une alimentation plus végétale.
Les producteurs de poulet du Canada ont placé la barre haute
Selon le LCA, par rapport à la moyenne mondiale de la production avicole, Le poulet canadien a l'une des empreintes carbone les plus faibles au monde. Depuis 1976, la performance environnementale du poulet canadien s'est considérablement améliorée, principalement grâce à d'importants gains de productivité et à l'amélioration des taux de conversion alimentaire.
L'étude a évalué quatre principaux problèmes environnementaux :l'empreinte carbone; utilisation des ressources; biodiversité et qualité des écosystèmes; et la santé humaine. Il a révélé qu'au cours des 40 dernières années, l'empreinte carbone du secteur a été réduite de 37 %. Dans la même période, la consommation d'eau a été réduite de 45 pour cent, et 62 pour cent de la consommation totale d'énergie provient de ressources renouvelables, les aliments pour poulets représentant l'essentiel de la consommation d'énergie renouvelable.
L'Université Dalhousie évalue les préférences en matière de protéines au Canada
Bien que les résultats de l'ACV puissent apaiser l'esprit de certains consommateurs canadiens, les résultats d'une étude récente de l'Université Dalhousie sont toujours préoccupants. L'étude montre que les raisons de consommer – et de ne pas consommer – de viande sont attribuées non seulement à l'impact environnemental, mais aussi à la santé.
L'étude, dirigé par le Dr Sylvain Charlebois, examiné les préférences nationales en matière de protéines. Les résultats révèlent qu'environ 6,4 millions de Canadiens ont des préférences alimentaires qui réduisent ou éliminent complètement la consommation de viande. Il a également révélé que 32,2 pour cent des Canadiens envisagent de réduire leur consommation de viande au cours des six prochains mois.
Les facteurs qui contribuent à ces préférences comprennent les préoccupations concernant la santé, bien-être animal, l'environnement et le goût.
Plus de la moitié des ménages avec trois enfants ou plus semblent plus influencés par les préférences gustatives, tandis que plus de la moitié des ménages avec deux enfants sont préoccupés par les avantages pour la santé.
Le Dr Charlebois admet qu'il faut être prudent lorsqu'on évalue les résultats d'études en sciences sociales sur « la volonté de faire quelque chose ».
« 32 % signifie que lors de l'enquête, les gens sont prêts à réduire leur consommation de viande, " il a dit. «Mais vont-ils vraiment le faire? La vraie réponse est probablement environ 50 pour cent de ce nombre, ce qui serait probablement d'environ 16% [global]. "
« Mais 16 %, c'est en fait beaucoup, », a-t-il rapidement ajouté.
Si l'étude de Dalhousie ne déclenche aucune alarme, alors peut-être que le nouveau guide alimentaire canadien le fera. Santé Canada, le service gouvernemental chargé de la santé publique nationale, est en train de reformuler Guide alimentaire canadien . Le guide est un document qui a été créé pour fournir des conseils diététiques et promouvoir un mode d'alimentation qui répond aux besoins nutritionnels et réduit l'incidence des problèmes de santé majeurs tels que l'obésité, Diabète, le cancer et les maladies cardiovasculaires.
La dernière version est sortie début 2019, et une préoccupation accrue pour les éleveurs en raison de la moindre importance accordée à la consommation de viande.
De plus, Guide alimentaire canadien est le deuxième document gouvernemental le plus demandé après les formulaires d'impôt sur le revenu, ce qui souligne son importance pour façonner les idées des Canadiens sur la consommation d'aliments sains.
Deuxièmement, les principes directeurs s'écartent des versions précédentes dans leur recommandation de « consommation régulière de légumes, fruit, grains entiers et aliments riches en protéines, en particulier les sources de protéines végétales ».
Les recommandations proposées par Santé Canada comprennent également cet énoncé suggestif :
« Le principal objectif des recommandations proposées par Santé Canada en matière de saine alimentation est de soutenir la santé. Cependant, il y a aussi des avantages environnementaux potentiels à passer à une alimentation saine. En général, les régimes alimentaires riches en aliments d'origine végétale et faibles en aliments d'origine animale sont associés à un impact environnemental moindre, par rapport aux régimes actuels riches en sodium, sucres et graisses saturées.
Des évaluations à grande échelle de l'impact environnemental des différents régimes alimentaires n'ont pas été menées, cependant, c'est pourquoi les recommandations proposées concernent des groupes de producteurs comme les Producteurs de poulet du Canada (PPC).
« Certaines [des influences] ont à voir avec des hypothèses concernant la santé ; certains ont à voir avec des hypothèses faites sur l'environnement, " a déclaré Lisa Bishop-Spencer, directeur de la marque et de la communication chez CFC. « D'autres sont encore influencés par une petite minorité de personnes dont l'objectif est d'éliminer complètement la viande de l'alimentation canadienne. »
« Les comparaisons environnementales sont difficiles à faire, » L'évêque-Spencer a ajouté, soulignant que de nombreux remplacements d'usines nécessitent un traitement intensif et doivent parfois parcourir de plus longues distances, surtout quand ils sont hors saison.
« Nous craignons que la recommandation de passer aux sources de protéines végétales induise les Canadiens en erreur, " elle a continué. « D’autant plus qu’il n’existe pas d’« excellentes » sources de protéines végétales, selon les propres normes de Santé Canada.
Pour obtenir les mêmes protéines qu'une portion (75 g) de poitrine de poulet rôtie, il faudrait consommer l'un des produits suivants, dit Bishop-Spencer :
- plus de 300 g de tofu (deux portions complètes de 150 g, avec 82 kilocalories par portion)
- trois tasses de quinoa (presque six portions de 125 ml, avec 117 kcal par portion)
- plus d'une demi-tasse d'amandes (trois portions complètes de 60 ml, avec 208 kcal par portion)
- plus de 350 ml de haricots blancs (plus de deux portions complètes de 175 ml, avec 189 kcal par portion)
- un peu moins de 350 ml de lentilles (presque deux portions complètes de 175 ml, avec 190 kcal par portion)
« Nous croyons que les viandes maigres sont importantes pour la santé des Canadiens et qu'elles doivent être maintenues comme un aliment de base dans Guide alimentaire canadien , aux côtés – et non à la place – des protéines végétales, », a déclaré l'évêque-Spencer.
Il convient de noter que l'évaluation du cycle de vie des PPC n'a pas examiné l'impact environnemental du poulet par rapport aux protéines végétales. Ça faisait, cependant, comparer les impacts à d'autres protéines de viande et a constaté que l'empreinte carbone du poulet canadien est inférieure à celle du mouton, transformation du bœuf et du porc en Amérique du Nord.
Ce n'est pas que de mauvaises nouvelles pour les producteurs de volaille, bien que. Lors d'un récent événement à Montréal, Charlebois a parlé aux producteurs de bovins des résultats de son sondage. Le nombre de consommateurs délaissant les protéines animales, viande rouge en particulier, concerne beaucoup d'entre eux, il a dit.
Les producteurs de poulet du Canada ne sont pas trop inquiets, toutefois. Selon les données de consommation annuelles et un sondage mené par la société canadienne d'études de marché Léger pour les Producteurs de poulet du Canada, 84 pour cent des Canadiens achètent régulièrement du poulet frais. Par ailleurs, 90 pour cent placent le poulet parmi les trois viandes qu'ils mangent le plus souvent, consommer plus de poulet que de boeuf, porc et autres viandes.
"En bref, nous ne sommes pas trop inquiets, mais nous continuerons à faire notre travail pour promouvoir le poulet canadien en tant que produit sain, abordable, source de protéines durable, auxquels les consommateurs peuvent avoir confiance a été élevé à des normes élevées de soins aux animaux et de sécurité alimentaire, » a conclu Mgr-Spencer.
Même si les lignes directrices proposées par Santé Canada figurent dans le nouveau guide alimentaire, il est peu probable que le changement sur le marché de la consommation évolue trop rapidement en conséquence.
«Je pense qu'il est noble pour Santé Canada de rechercher un nouveau régime global, », a déclaré Charlbois. « Mais il y a une culture alimentaire au Canada qui tourne autour des protéines animales, et vous ne pouvez pas le nier du jour au lendemain. Cela fait partie de notre héritage.