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Où l'agriculture rencontre le changement climatique... et comment les agriculteurs font la différence

Où l'agriculture rencontre le changement climatique… et comment les agriculteurs font la différence

L'industrie agricole se retrouve souvent sous les projecteurs en ce qui concerne le changement climatique. Et c'est logique, si l'on considère qu'à l'échelle mondiale, notre système alimentaire est responsable d'environ un quart de toutes les émissions de gaz à effet de serre, selon le Forum économique mondial.

Mais les gens ont besoin de nourriture, et la production de cette nourriture a une empreinte carbone importante. Les experts affirment que cette empreinte continuera de croître pour répondre aux besoins alimentaires d'une population mondiale qui pourrait faire basculer 9 milliards de personnes d'ici 2050.

Résoudre ce problème nécessite de l'ingéniosité et la capacité d'équilibrer l'impact environnemental avec la réalité que les agriculteurs d'aujourd'hui et de demain doivent rester compétitifs. Après tout, la véritable durabilité signifie à la fois économique et environnementale.

Certaines juridictions cherchent des moyens de récompenser financièrement les agriculteurs pour avoir intégré des pratiques agricoles plus durables (même si les agriculteurs affirment souvent qu'en tant que gardiens de la terre, ils prennent déjà de telles mesures — leur gagne-pain, après tout, dépend d'un sol sain et terres cultivées productives).

Mais pour faire passer cette initiative de la théorie à la réalité, les gouvernements ont besoin de politiques qui permettent aux agriculteurs de générer et d'être payés pour des crédits carbone, qui peuvent ensuite être vendus à de grands émetteurs pour réduire leur empreinte carbone.

L'Alberta, au Canada, a mis en place une telle politique et devient rapidement un phare pour les gouvernements progressistes du monde entier qui cherchent à mettre en place un programme qui encourage la durabilité dans les fermes et récompense les agriculteurs qui ont déjà mis en place de telles pratiques.

Comprendre l'empreinte carbone de votre ferme

L'agriculture émet trois gaz à effet de serre :

Pour les besoins de ce blog axé sur l'agriculture, nous mettrons de côté le méthane, qui est principalement le résultat de l'élevage.

De par sa nature, l'agriculture produit des émissions élevées par l'acte fondamental de cultiver des aliments sur terre. Le travail du sol des champs libère du dioxyde de carbone et de l'oxyde nitreux qui a été stocké dans le sol. L'agriculture utilise également des combustibles fossiles et des engrais. Ce n'est nouveau pour personne.

Les agriculteurs ont adopté des pratiques de gestion telles que le travail du sol de conservation et une plus grande concentration sur la sélection de la rotation des cultures depuis de nombreuses années maintenant. Dans l'agriculture sans labour, les tiges de culture non récoltées et d'autres matières végétales sont laissées dans le champ. Ce carbone stocké s'enfonce dans le sol au lieu d'être agité et libéré dans l'atmosphère, ce qui réduit les émissions de GES, améliore la santé du sol et réduit le carburant nécessaire pour récolter les tiges.

L'oxyde nitreux, un sous-produit des engrais azotés, est un autre gaz à effet de serre important. Il provoque des préoccupations environnementales spécifiques. En cas d'application excessive ou incorrecte d'engrais, le protoxyde d'azote peut soit se volatiliser dans l'atmosphère, soit s'infiltrer sur le sol, polluant les sources d'eau à proximité ou les terres publiques ou privées.

L'utilisation efficace et responsable des engrais azotés a été un sujet clé dans les conversations où l'agriculture et l'environnement se croisent. En conséquence, le gouvernement et les organismes de réglementation mettent en œuvre des règles pour améliorer la gestion de l'azote. Par exemple, le programme de l'Alberta s'appuie sur le Nitrous Oxide Emission Reduction Protocol (NERP) reconnu internationalement. Il décrit les meilleures pratiques de gestion des intrants connues sous le nom de 4R :

Étendre l'avantage de l'Alberta à tous les agriculteurs

Les agriculteurs albertains profitent d'un programme de crédit carbone depuis 2007, lorsque la province canadienne a introduit le premier multi -cadre réglementaire sectoriel des gaz à effet de serre (GES). Depuis lors, le programme de crédit carbone de Trimble, qui a été intégré à l'entreprise dans le cadre de son acquisition d'Agri-Trend en 2016, a vendu plus de 3,5 millions de tonnes de compensations de carbone agricole, retournant plus de 40 millions de dollars dans les poches des agriculteurs albertains. .

Le responsable du programme, Charlie O'Donnell, dit que c'est un excellent exemple de la façon dont les gouvernements peuvent travailler avec les agriculteurs pour aider à réaliser des initiatives internationales d'atténuation du changement climatique. C'est une victoire pour les agriculteurs, qui sont payés pour les crédits carbone qu'ils gagnent en utilisant des pratiques durables ; c'est une victoire pour les grands émetteurs qui peuvent acheter ces crédits pour réduire leurs émissions, et c'est une victoire pour la planète.

« Nous sommes ravis d'être l'une des premières juridictions à lancer ce type de programme », déclare O'Donnell. "Je profite de chaque occasion pour partager notre expérience avec des responsables gouvernementaux d'autres provinces et pays qui souhaitent utiliser notre programme comme modèle."

O'Donnell dit que les agriculteurs n'ont jamais été aussi enthousiastes à l'idée de rejoindre le programme, et on comprend pourquoi. La valeur d'un crédit carbone est de 30 $ par tonne métrique (ou CO2e), à ​​compter du 1er janvier 2019. Cela représente une augmentation de 50 % par rapport aux années précédentes et devrait augmenter de 66 % d'ici 2022.

En savoir plus sur les crédits carbone dès aujourd'hui !


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