Alors que beaucoup de nos amis agriculteurs terminent leurs semaines les plus productives dans le jardin, le mien est en quelque sorte dans l'accalmie estivale. Parce que j'ai commencé si tard (je n'ai pas planté avant le 1er juin), je viens juste de recevoir les premières tomates et concombres. Je sais cependant que dans deux semaines, je serai submergé de tomates à peler et à transformer, de cornichons à transformer en cornichons et de poivrons à hacher et à ajouter à des lots de salsa maison.
Marcher dans le jardin en ce moment est l'une de mes activités préférées. Les plantes sont toutes luxuriantes et verdoyantes, grâce à la quantité parfaite de pluie cette saison de croissance. Le maïs commence à pousser et j'ai cueilli quelques poignées de haricots. Heureusement, j'ai gardé une longueur d'avance sur les mauvaises herbes afin de pouvoir profiter de la vue sans avoir l'impression que le travail me regarde en face.
Sous les feuilles étalées des vignes de pastèque et de citrouille, je peux apercevoir plusieurs orbes gonflées que nous cueillerons avec plaisir dans quelques mois.
J'aime le jardin à cette période de l'année. Heureusement, le temps nous a donné un répit frais et beaucoup de pluie. Le temps a été un mois de juillet étrange, pas que je m'en plaigne.
Malgré ma joie de jardiner, j'ai eu des jours tristes cette semaine.
Nous avons transporté toutes mes vaches laitières à la vente. Ma vache Jersey a été diagnostiquée avec la maladie de Johnes, qui peut se transmettre à d'autres ruminants. Elle allait toujours bien, mais pour la protection du troupeau de boucherie, elle et les autres veaux laitiers qui lui étaient exposés par le lait et le colostrum ont dû partir.
Ma Holstein Valentine s'est révélée ouverte (non saillie), nous avons donc dû l'enlever également.
Voir mes vaches dans les champs me manque. Je ne réalisais pas à quel point je les surveillais pendant la journée quand j'étais à l'extérieur.
Ma fille a beaucoup sympathisé avec moi car j'ai fait face à toute cette malchance dans mon projet laitier. Elle m'a demandé pourquoi je n'avais pas simplement arrêté de traire les vaches. Je me suis aussi posé la question.
Je ne peux pas m'en empêcher. J'adore les vaches. J'aime avoir une vache comme amie. J'aime les matins calmes dans la grange quand l'air est frais et la lumière fait de chaque grain de poussière un or brillant. J'adore le lait frais et cru. D'ailleurs, je ne vais pas arrêter de traire parce que j'ai eu de la malchance. La seule raison pour laquelle j'arrêterai, c'est quand je suis fatigué de traire et que je ne veux plus le faire. Je ne m'arrêterai qu'à mes propres conditions.
Nous allons essayer d'élever un croisement laitier-bœuf pour que je puisse le traire. J'espère que la vigueur hybride me donnera une vache plus robuste et en meilleure santé qu'une race laitière pure. J'espère aussi que les taurillons qu'elle aura seront un peu plus commercialisables aux ventes de bœuf.
C'est comme ça que ça se passe ici dans ma ferme cette semaine.
Des hauts et des bas. Mais c'est la vie à la ferme pour vous.