En tant qu'éleveurs, vous savez très bien l'impact des fourrages sur la croissance ou la productivité de vos animaux. Cependant, nous pensons très rarement à l'impact de notre bétail sur la croissance et la productivité de nos fourrages. Comprendre l'impact que le pâturage ou la coupe aura sur le pâturage est essentiel pour assurer la longévité, la productivité et la qualité du peuplement.
Les plantes captent leur énergie du soleil, un peu comme un panneau solaire. Ils ont des cellules spécialisées dans les feuilles appelées chlorophylle qui sont capables de convertir la lumière du soleil en glucides. Ces hydrates de carbone agissent pour la plante comme ils le font pour nous - agissent comme une énergie qui soutient l'entretien, la croissance des feuilles et des racines et produit des graines. Après le pâturage ou la coupe, la plupart du "panneau solaire" ou des feuilles de la plante ont été enlevés. Sans beaucoup de matière foliaire, la plante est incapable de créer de l'énergie. Heureusement, les plantes stockent les glucides dans leurs tiges et leurs systèmes racinaires en cas d'enlèvement des feuilles. Les glucides stockés sont métabolisés et l'énergie est maintenant disponible pour créer de nouvelles feuilles. Au fur et à mesure que ces nouvelles feuilles sont produites, la lumière du soleil peut être à nouveau captée et les réserves de glucides seront lentement reconstituées. En supposant des nutriments et un climat adéquats, ce cycle se poursuivra et les plantes prospéreront, à moins qu'elles ne soient incapables de reconstituer leurs réserves de glucides. Dans ces cas, le matériau foliaire est retiré de la plante avant qu'elle n'ait la possibilité de constituer les réserves de glucides. En conséquence, l'énergie est constamment volée à la plante et elle finit par mourir. C'est pourquoi il est essentiel de permettre un repos adéquat de vos pâturages ou de vos champs de foin pour la longévité du peuplement.
Combien de temps exactement le repos est-il suffisant pour mon pâturage ? Malheureusement, la réponse n'est pas aussi simple qu'un nombre spécifique de jours. La durée nécessaire à la repousse dépend surtout de la hauteur du fourrage après le pâturage ou la coupe et de la quantité d'humidité présente. Plus il reste de matière végétale, plus les fourrages peuvent repousser rapidement. Les plantes stockent ces glucides dans différentes zones de la plante, qui varient selon les espèces. Comprendre comment chaque plante pousse donnera un aperçu de la hauteur à laquelle une plante peut être récoltée sans causer de dommages.
Par exemple, la fétuque stocke la plupart de ses glucides dans la base de la tige. Le pâturage de cette plante en dessous de deux pouces commencera à éliminer des quantités importantes de réserves d'énergie de la plante. En laissant trois pouces ou plus, vous laissez plus de glucides stockés, ce qui entraîne une repousse plus rapide. En revanche, le port du trèfle blanc est bas au sol en raison d'une structure appelée stolon, qui est une tige qui longe le dessus du sol. Ces stolons agissent comme le principal organe de stockage d'énergie et expliquent comment le trèfle blanc peut être plus persistant dans les zones de surpâturage. Ces deux fourrages peuvent être pris beaucoup plus courts que les graminées indigènes de saison chaude, comme le panic raide ou l'herbe gamma, ainsi que certaines cultures annuelles, comme le sorgho-soudan ou le millet perlé. Ces graminées poussent beaucoup plus haut et ont un point de croissance qui s'élève au-dessus du sol.
Ce point de croissance est une zone critique de la plante à partir de laquelle de nouvelles feuilles se forment. Si cette zone est retirée de la récolte, la plante ne pourra plus pousser à partir de cette barre. Le point de croissance des graminées vivaces de saison fraîche et du trèfle réside à la surface du sol, protégeant ces plantes de l'élimination du point de croissance par le pâturage ou la coupe du foin. Lors du pâturage du millet perlé, du sorgho du Soudan et des graminées apparentées, le point de croissance peut être jusqu'à 6 pouces de la surface du sol, donc laisser de grands résidus derrière assurera de futurs pâturages ou boutures. Il est important de comprendre à quelle hauteur vous devez couper ou arrêter de brouter un fourrage pour vous assurer de ne pas arrêter complètement la croissance.
J'ai mentionné l'humidité comme un élément essentiel pour déterminer le temps de repos du fourrage. Dans le sud-est, il est courant de recevoir plus de 50 pouces de précipitations par an. Cela se traduit par une productivité fourragère accrue et des périodes de récupération plus rapides par rapport aux zones plus sèches des États-Unis. L'humidité abondante rend cette zone plus tolérante au surpâturage ou au stress excessif de nos plantes fourragères. Cependant, mieux nous permettons à nos fourrages de se reposer, mieux ils peuvent gérer et récupérer des périodes de sécheresse. En donnant aux plantes le temps de produire ces glucides, elles étendent leur système racinaire. Plus le système racinaire est étendu, plus ils sont susceptibles de trouver de l'humidité en période de sécheresse. Ce seul fait est l'une des meilleures raisons de faire attention à votre hauteur de pâturage.
Je vous encourage à déterminer quand vos pâturages sont prêts à brouter en évaluant la hauteur du fourrage, et non en fonction du temps qu'on lui a accordé pour repousser. Ce tableau ci-dessous décrit les hauteurs appropriées pour commencer à faire paître certains fourrages communs du sud-est. Envisagez d'acheter un bâton de pâturage. Cet outil pratique agit comme un bâton de triage et possède les points de départ et d'arrêt de pâturage appropriés pour les fourrages courants. Comprendre comment le pâturage du bétail ou les pratiques de production de foin ont un impact sur vos plantes fourragères se traduira par des pâturages avec une plus grande production pendant les périodes de sécheresse, une meilleure qualité et une longévité globale du peuplement.
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