Temple Grandin soutient que l'un des plus grands obstacles à la circulation fluide du bétail dans les installations de transformation est la distraction qui, selon elle, provoque l'hésitation. Par conséquent, elle préconise leur identification et leur suppression.
Certaines distractions courantes, selon Grandin, comprennent :des vêtements suspendus à la clôture, des véhicules à proximité, des ombres, des contrastes élevés d'éclairage ou de couleur, des reflets, du plastique (ou n'importe quoi) battant au vent, des objets inhabituels (par exemple, une tasse en polystyrène sur le sol), des chaînes pendantes ou des personnes à portée de vue. Quelles que soient les distractions, affirme Grandin, elles doivent toutes être identifiées et éliminées si nous nous attendons à ce que le bétail circule sans heurts dans un système de transformation.
J'ai décidé de tester cette hypothèse lors de la transformation de bovins (veaux sevrés, génisses d'un an et vaches âgées) dans notre installation de Sieben Live Stock Co. près de Cascade, Montana. Pour ce faire, j'ai intentionnellement placé les objets de la liste ci-dessus sur le chemin des animaux pour voir ce qui se passerait et photo-documenter leur réaction.
Sur la photo suivante, nous voyons du bétail marcher calmement dans une allée vers la zone de transformation devant une paire de jambières, un manteau et des gants suspendus au-dessus de la clôture de l'allée sans rechigner (bien que certains lui aient donné une large place).
Pour voir si un véhicule à proximité ferait rechigner le bétail, j'ai garé un camion à l'extérieur de notre BudBox, comme indiqué sur la photo suivante.
Comme on le voit ci-dessous, les vaches sont entrées dans la BudBox comme si le camion n'était pas là ; c'est-à-dire que cela ne les concernait pas.
Sur la photo suivante, nous voyons plusieurs éléments sur la liste des distractions ; c'est-à-dire des ombres (les ombres en ligne droite sur le sol et celle d'un humain), une surface réfléchissante à contraste élevé (la porte BudBox) avec un manteau suspendu dessus. Que voyons-nous d'autre ? Nous voyons des veaux passer devant tout cela et entrer dans l'entrée de la goulotte. Je suis l'ombre qui prend les photos et je peux attester qu'aucun veau dans plusieurs brouillons n'a même remarqué les "distractions", et encore moins rechigne.
Dans ces deux photos suivantes, nous voyons un dresseur amener des veaux dans la même BudBox portant une pagaie bleu vif qu'il appuie intentionnellement contre l'entrée de la goulotte au niveau des yeux avec les veaux. Les veaux passaient devant sans rechigner.
De même, ces génisses d'un an passaient devant une veste accrochée à un manche à balai à l'entrée de la goulotte sans même ralentir.
Pour tester si les veaux rechignaient à un petit objet au sol, comme le prétend Grandin, j'ai placé une boîte de vaccins vide à l'entrée de la chute. Plusieurs ébauches de veaux ont marché juste dessus, certains ont même marché dessus, et un seul veau s'est arrêté pour le renifler.
J'ai également placé une bâche bleu vif sur la porte de la BudBox qui battait au vent pour voir si le bétail rechignerait et refuserait par la suite de monter dans la goulotte. Étonnamment, ces vaches âgées n'y ont pas prêté attention.
Pour tester l'affirmation selon laquelle les chaînes pendantes provoquent des rechutes, j'en ai suspendu une au milieu de la goulotte, comme indiqué ci-dessous.
Comme on le voit sur la photo suivante, les veaux l'ont pris dans la foulée; ils l'ont tous traversé en le poussant de côté.
Les personnes à portée de vue sont une distraction majeure et feront reculer le bétail, selon Grandin, mais il n'est pas nécessaire qu'il en soit ainsi, comme illustré ci-dessous.
Conclusion
Sur la base de ce test empirique, ma conclusion est que les distractions sont fantaisistes et non factuelles, et que l'affirmation de Grandin selon laquelle "la première étape pour réparer une installation existante consiste à supprimer les distractions" n'est pas nécessairement vraie.
Comme illustré ci-dessus, les distractions ne sont pas le problème en soi ; c'est plutôt la façon dont nous traitons notre bétail. Rechercher des distractions comme cause d'hésitation, c'est chercher des excuses pour un mauvais élevage. Par conséquent, je dirais que "la première étape pour réparer une installation existante" consiste à améliorer notre gestion des stocks, et non à supprimer les distractions.
Le but de ce court article est d'illustrer que la présence de distractions ne doit pas être une préoccupation si les éleveurs gardent leur bétail calme et le manipulent tranquillement en utilisant les principes et les techniques de manipulation du bétail à faible stress enseignées par Bud Williams. Cependant, si les éleveurs manipulent leur bétail de manière conventionnelle, ou si leur bétail est exceptionnellement sauvage ou génétiquement capricieux ou volage, ou s'il a déjà subi de graves mauvaises manipulations (comme dans une grange de vente), la présence de distractions pourrait être problématique. Le point, cependant, est que les éleveurs devraient d'abord s'intéresser à leur élevage et non à une excuse comme la présence de distractions pour un mauvais flux de bétail dans les installations. Comme l'a dit Bud Williams, "Oubliez toutes vos excuses." Pourquoi? Parce que la façon dont le bétail travaille dans une installation se résume principalement à une chose, l'élevage, et non à la présence ou à l'absence de distractions.
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